Le seul zen que vous trouverez en haut de la montagne est le zen que vous apportez avec vous. (Proverbe zen)
Qui n’a jamais admiré la sérénité qui émane d’un moine bouddhiste en posture méditative dans son magnifique kesa ocre ? Sur le papier, l’idée de consacrer sa vie à la recherche de la plénitude peut sembler séduisante. Dans les faits, se retirer dans un monastère ou un ermitage pour embrasser un mode de vie frugal et intériorisé, c’est une autre histoire. Ce retrait de la vie telle que nous la connaissons exige volonté, discipline et sacrifices. Bonne nouvelle pour celles et ceux qui ne désirent pas devenir moine (ou moniale), il est possible de s’en inspirer et de vivre de façon plus zen en suivant quelques règles simples.
Revenir à l’essentiel
Aujourd’hui, le terme « zen », pris dans son acception la plus générale, renvoie à une notion de bien-être et de vie simplifiée. Il nous amène à questionner nos valeurs et nos besoins. Il met l’accent sur la maîtrise de soi et l’autodiscipline, la méditation, la compassion, la bienveillance, la compréhension de la nature et l’expression personnelle de cette compréhension dans la vie quotidienne, notamment au profit des autres. Dans le zen, la priorité est toujours donnée à l’équilibre.
Lorsque nous essayons de trouver tous les moyens possibles pour gagner du temps, accélérer et devenir plus productif, le zen suggère de ralentir. Lorsque nous courons après la reconnaissance, le pouvoir et l’argent, le zen nous apprend l’humilité et la simplicité. C’est un espace d’énergie immobile, vibrante, pleinement vivante et silencieuse.
Être zen suggère de ralentir, questionne nos désirs profonds et invite à la pratique de la compassion et de la bienveillance. C’est trouver la clarté dans les choses difficiles à résoudre et atteindre un équilibre. Être zen, c’est embrasser la simplicité.
1. Méditer
– L’attention focalisée, comme son nom l’indique, se concentre sur une seule chose. Elle stabilise le mental en le fixant sur un point précis comme la respiration, un mantra, une partie du corps, une visualisation, etc.
– L’attention ouverte place la personne dans le moment présent. Elle observe les pensées sans jugement et les laisse partir comme elles viennent.
Les deux méthodes sont complémentaires et peuvent être mélangées.
Le but de la méditation est simple. Contrairement à ce que beaucoup de personnes imaginent, il ne consiste pas à ne pas penser ou à vider son esprit. Il ne s’agit pas non plus de faire taire les pensées ou les émotions. Elle ramène l’attention au présent et apporte clarté, calme et bienveillance, à la fois envers nous-mêmes et envers les autres. Elle nous aide à nous ancrer dans l’ici et maintenant, indépendamment de ce qui passe autour et en nous.
Quelques conseils pour débuter :
- En position assise, prenez une posture droite et équilibrée. Imaginez un fil à plomb au-dessus de votre tête qui vous redresse. Trouvez une position naturelle entre relâchement et rigidité.
- Si vous utilisez un coussin, croisez doucement les jambes. Si vous êtes assis sur une chaise, gardez les jambes décroisées et les pieds à plat sur le sol.
- Placez vos mains sur vos cuisses. Elles doivent se reposer sans tirer les épaules vers le bas ou vers le haut. Détendez votre mâchoire et votre langue. Fermez les yeux ou gardez-les mis-clos.
- Concentrez-vous sur votre souffle et revenez-y chaque fois que votre esprit part en balade.
- Si vous avez du mal à rester concentré, vous pouvez compter vos respirations de 1 à 10. Si vous perdez le compte – ça arrivera assurément – reprenez à partir de 1. Gardez à l’esprit que perdre votre concentration ne signifie pas échouer. Ne vous jugez pas, pratiquez avec bienveillance.
- Une fois que vous vous êtes habitué à suivre votre souffle, vous pouvez abandonner le comptage.
- Les pensées et les émotions vont vous distraire. Lorsque vous remarquez quelque chose, reconnaissez-le. Identifiez-le comme « pensée », puis reprenez votre respiration.
- En reconnaissant vos pensées, vous reconnaissez les mouvements de votre esprit. La méditation l’entraîne à rester concentré et pleinement présent.
- Commencez par des séances courtes (2 ou 5 minutes) puis augmentez progressivement. Méditez régulièrement pour en faire une habitude bien ancrée.
2. Pratiquer la pleine conscience (mindfulness)
Notre souffle est toujours avec nous. Quoi que nous fassions, il fonctionne comme une ancre idéale. En restant concentré sur lui, quelle que soit notre activité, nous restons dans le moment présent. La pleine conscience est avant tout une paix renouvelable indépendante des circonstances extérieures.
Peu importe ce qui se passe à l’extérieur, vous pouvez toujours prendre un moment pour vous arrêter et suivre votre respiration. Vous pouvez également pratiquer la pleine conscience lors d’une activité, comme la marche, la cuisine, ou même le nettoyage, pour retrouver votre sentiment de paix et reprendre le contrôle de vos émotions. Il s’agit alors d’être pleinement présent dans ce qui est fait.
3. Cultiver la compassion
Alors que la pitié ne peut ni soulager la souffrance ni donner de la joie, la compassion renvoie au sens de la solidarité et au désir de bonheur et de croissance mutuel.
Par la compassion, nous reconnaissons l’interdépendance de toute vie sur cette terre, ainsi que le besoin de chaque personne d’être heureuse et de se libérer de tout malheur et de toute souffrance.
Nous sommes tous nés avec le potentiel d’être compatissants et souhaitons que les autres soient libérés de la souffrance et de ses causes. Pour cultiver la compassion, nous pouvons utiliser la méditation comme un moyen habile. L’entraînement pour développer la compassion la génère par étapes d’intensité. Nous pouvons nous concentrer d’abord sur les souffrances de ceux que nous aimons, ensuite de ceux qui sont neutres et de ceux que nous n’aimons pas. En fin de compte, nous pouvons nous concentrer sur la souffrance de tous, partout, de manière égale.
Aspirer à vivre avec compassion change notre vie et celle des personnes qui nous entourent de manière significative et mesurable. Pratiquer la compassion est probablement l’une des choses les plus difficiles à faire.
4. Découvrir le vrai chemin du bonheur
Mais même si certaines de ces choses peuvent apporter davantage de bonheur, de joie et un bien-être général, le vrai bonheur n’existe pas en dehors de vous. Si vous pouvez adopter les pratiques consistant à vivre pleinement le moment présent grâce à la pleine conscience, à vous plonger profondément dans la méditation et à chercher à comprendre ceux qui vous entourent et à traiter tout le monde, y compris vous-même, avec compassion, vous serez alors en mesure de réaliser une paix véritable et un bonheur qui ne ressemble à rien d’autre que vous ayez jamais ressenti.
Ce bonheur est renouvelable. Il est à votre disposition à tout moment et sous votre contrôle total.
5. Apprendre la consommation consciente
Si vous recherchez un changement significatif qui peut avoir des résultats profonds, concentrez-vous sur ce que vous consommez. Avec un peu d’entraînement, il est relativement facile de changer des habitudes nocives. Privilégiez ce qui ajoute une vraie valeur à votre vie. Le reste a peu d’importance.
6. Faire d’une activité banale une forme de méditation
7. Simplifier votre vie
8. Faire une chose à la fois, délibérément et complètement
Prenez le temps de vous concentrer sur la tâche à accomplir, qu’elle soit grande ou petite. Cela signifie que vous ne devez pas regarder votre téléphone lorsque vous êtes à table, ni essayer de faire plusieurs choses à la fois pendant la journée.
N’essayez pas de multiplier les activités à faire en une fois pour gagner du temps. Soyez présent à ce que vous faites. Faites-le entièrement. Profitez-en pour être pleinement conscient.
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